Galanga
ALIMENTS
Le terme galanga prête à confusion car se cachent derrière ce mot trois variétés de plantes utilisées comme épice : le galanga ou petit galanga (Alpinia officinarum), le grand galanga (Alpinia galanga) et le galanga clair (Alpinia speciosa). La description ci-dessous concerne uniquement la première variété qui est la plus utilisée en Europe. La seconde est surtout utilisée dans le Sud-Est asiatique tandis que la troisième l'est surtout en Inde et en Birmanie.
Le galanga (Alpinia officinarum) est une plante herbacée, de la famille des Zingibéracées, comme le curcuma, le gingembre, la cardamome ou le poivre de Guinée. La plante est vivace grâce à son rhizome (partie souterraine de la tige) charnu, allongé (environ 1 m), lisse et ramifié. Le rhizome porte des tiges courtes et massives d'où partent des feuilles d'environ 30 cm de long et des tiges florales. L’inflorescence est une grappe de fleurs. Le fruit est une petite capsule rouge sphérique. La plante fait rarement plus d'un mètre de haut contrairement à celle du grand galanga qui peut atteindre 2 mètres.
Le galanga est une plante tropicale, originaire du Sud-Est de la Chine et notamment des îles constituant la province du Hainan. Les principaux pays producteurs sont la Thaïlande, la Chine le Japon, l'Inde et le Vietnam.
Etymologie
Le mot galanga viendrait de l'arabe khalanjan, emprunté au persan khalangan, qui lui-même viendrait du chinois gao liang jiang. En ancien français, on trouve garingal ou galingal. Le terme Alpinia a été donné à ce genre par Carl von Linné en hommage à Prospero Alpini (1553-1617), botaniste italien. Les anglais appellent le galanga lesser galangal, small galangal ou chinese ginger.
Histoire
On trouve sa trace dès l'Antiquité en Chine. Plutarque (46-120 ap. J.-C.), essayiste et historien grec, aurait mentionné une plante ressemblant au galanga dans son traité sur Isis et Osiris comme l'une des composantes de l'encens. Le géographe persan Ibn Khordadbeh cite le galanga comme l'une des marchandises importées de Chine dans son traité "Livre des Routes et des Royaumes" écrit vers 870. Au IXe siècle, on trouve le galanga (à l'époque garingal) mentionné parmi les épices achetées par le monastère de Corbie (Nord de la France). Au Xe siècle, le philosophe et médecin Avicenne (980-1037) mentionne cette épice dans sa pharmacopée, en précisant qu'elle vient de Chine. Hildegarde de Bingen (1098-1179), religieuse bénédictine allemande, la conseille contre les problèmes intestinaux et cardiaques. On le trouve dans la recette d'hypocras du Ménagier de Paris au XIVe siècle. Sa consommation en Europe a faibli à la Renaissance, d'autres épices l'ayant supplanté.
Pays producteurs
Les principaux pays producteurs sont aujourd'hui la Chine, la Thaïlande, l'Inde, l'Indonésie le Vietnam et le Japon.
Utilisation culinaire
Peu importé et consommé en Europe, le galanga est surtout utilisé dans les cuisines chinoise, indonésienne, malaise et thaïlandaise. Il intervient notamment dans certaines pâtes de curry thaïlandaises. On le trouve aussi dans la compositions de certains ras el hanout. Plus doux que le gingembre, il est notamment utilisé pour parfumer les poissons et les volailles.
Vertus médicinales
On sait que les chinois utilisaient déjà le galanga pour ses vertus stomatiques. Au fil des siècles on lui a prêté diverses propriétés, y compris aphrodisiaques. Il est encore couramment utilisé dans plusieurs médecines traditionnelles. Il semblerait qu'il puisse soulager certaines douleurs gastriques en stimulant les sécrétions gastriques et biliaires.
Voir aussi
Livre : Plantes aromatiques
Livre : Lexiguide des épices et des aromates
Où en trouver ?
La sélection de FoodAvenue : Où acheter des épices en ligne